Pas gai, pas gay. Taddy le voleur en prison.
Sans perdre de temps je m'installais et m'endormis immédiatement. Je fus tiré de mon sommeil assez brutalement pour moi il me semblait que c'était le milieu de la nuit, par le gendarme qui devait refaire ma déposition. Nouvel interrogatoire et toujours les même questions mais cette fois ayant été confronté aux protagonistes de cette affaire je ne pouvais pas faire autrement que de dire la vérité. Quelques heures plus tard lorsque ma déposition fut terminée et signée de ma main, le gendarme me regarda droit dans les yeux et me dit tu sais des vols de cyclomoteurs il y en à beaucoup à Fontaine la Forêt, tu n'y serais pas pour quelque chose pour quelques uns. Je fus interloqué par cette question, je venais de commettre une fugue accompagnée de plusieurs vols et voila que ce gendarme voulait encore me mettre quelque chose sur le dos comme si je n'étais pas encore assez habillé. Je me défendis de cette nouvelle accusation, d'ailleurs le gendarme n'insista pas et me reconduisit dans la cellule où je ne tardais pas à me ré endormir. Le matin je me suis réveillé avant que les gendarmes ne reviennent me chercher, je restais sous les couvertures à méditer les événements de ces deux derniers jours, mes pensées allaient à toute allure. Je n'avais pas de montre, je n'avais plus de repères pour essayer de savoir à quelle heure les gendarmes allaient venir me chercher. Je ne savais pas ce qu'on allait faire de moi, j'espérais que la mère Morel enfin ne voudrait plus de moi et que j'allais être placé dans un centre ou ailleurs mais pas chez la mère Morel. Toujours plongé dans mes méditations j'en fut tiré par le bruit de la clé dans la serrure, je vis apparaître toujours le même gendarme qui me demanda de plier immédiatement mes couvertures et de le suivre car nous allons aller nous "promener" me dit-il. Je ne savais vraiment pas ce qu'il m'attendait, rapidement nous prîmes la route, nous passâmes Fontaine la Forêt sans nous arrêter, je commençais à être inquiet. Notre voyage dans l'estafette bleue de la gendarmerie pris fin dans la cour de la gendarmerie de M..... De là, nous gagnâmes le palais de justice voisin où m'expliqua le gendarme j'allais être présenté devant un juge d'instruction. Je ne savais pas ce que c'était qu'un juge d'instruction mais avec un nom pareil il ne pouvait rien m'arriver de bon, j'étais très inquiet. Mon tour arriva enfin, l'attente me paru durer une éternité mais je n'avais pas envi que temps s'accélère. Sur le pas de la porte, le gendarme reçu l'ordre de me débarrasser des mes menottes. Sans doute impressionné par le décorum il ne m'est pas resté grand-chose de ce que me dit ce monsieur derrière son bureau, la seule chose qui m'eu vraiment marqué, fut son air austère. A ma sortie du bureau, le greffier du juge remis à mon gendarme accompagnateur un petit document blanc. Toujours flanqué de mon gendarme, nous parcourions tout un dédale de couloir que le gendarme semblait parfaitement connaître, pour enfin nous retrouver dehors, je trouvais l'endroit vraiment curieux. Le gendarme ironisa tu as vu comme les murs sont hauts ici, je ne compris pas pas l'allusion . Nous nous dirigeâmes vers une petite porte munie d'un marteau pour appeler, pour appeler qui mais le gardien bien évidemment puisque c'était la prison, je réalisais que mon gendarme était en train de me conduire en prison. Un petit guichet s'ouvrit à hauteur d'homme le gendarme glissa au gardien le document que le juge venait de lui remettre, aussitôt la porte s'ouvrit. Le gendarme m'accompagna encore jusqu'à un endroit qu'ils appellent le greffe, puis il pris congé de moi non sans m'avoir gratifié d'un "amuse toi bien" un rien moqueur.