Pas gai, pas gay. La vie en prison.
Je me retrouvais devant un bonhomme en uniforme pas aimable du tout, qui me demanda de vider mes poches, commençant à fumer je ne pu garder mon paquet de cigarettes blondes seules les gauloises étaient admises, il ne m'en restait que trois ou quatre. Il nota scrupuleusement le contenu de mes poches et glissa le tout dans une enveloppe, je signais l'inventaire puis le greffier me constitua un trousseau. Je fus ensuite conduis à la douche par un autre gardien qui ne me quitta pas des yeux durant mes ablutions, je pense que ce monsieur faisait son travail mais pour moi, cela risquait de mal tourner s'il s'apercevait du volume anormal de mon testicule gauche c'était très visible même à une distance de quelques mètres. Je m'arrangeais pour ne pas traîner sous la douche et par rapport à mon gardien je me tenais de trois quart ainsi il ne pourrait pas voir mon infirmité, le gardien ne aperçu de rien à mon grand soulagement. En quittant le greffe j'avais été nanti d'un trousseau d'habits trop grands pour moi, de draps et de couvertures le tout noué comme un baluchon dans une couverture. Ayant revêtu mes habits de prisonnier hé ! oui il fallait que je me fasse une raison, j'étais en prison et j'étais prisonnier, le gardien me reconduisit à nouveau au greffe de la prison où je posais mes effets civils pour les faire enregistrer. Je retournais chercher vers la douche mon baluchon toujours avec mon gardien qui cette fois me conduisit dans les étages de la prison. Il me fit monter jusqu'au dernier étage, il m'ouvrit une cellule et avant de refermer la porte sur moi, il me dit, il faut faire votre lit. Je me retrouvais seul, complètement désemparé par ce qu'il venait de m'arriver, je dus me répéter plusieurs fois je suis en prison, je suis en prison avant de vraiment réaliser qu'effectivement j'étais en prison, je venais de vivre une folle matiné. Sans me presser et du mieux que je pus, je fis mon lit. Je n'avais plus rien à faire, je me mis donc sur mon lit les mains sous la tête je laissais mon esprit vagabonder, je ne restais pas longtemps ainsi, j'entendis la clé dans la porte faisant un bruit d'enfer, puis je vis un gardien dans l'ouverture de la porte qui me dit sèchement que je ne devais pas me tenir sur mon lit, c'est interdit pendant la journée. Commença alors pour moi les cent pas, ce n'est vraiment qu'une expression car je n'ose imaginer le nombre de pas que j'ai pu faire dans cette cellule. Je n'avais que quatre cigarettes, je vint rapidement à bout de mes "munitions". La cellule était équipée d'une table scellée dans le mur que l'on pouvait rabattre et d'un tabouret. Avec le tabouret je pouvais voir le dehors par la haute fenêtre, le paysage était limité par le palais de justice qui un instant au par avant venait de me jeter en prison, je ne sortais pas de ce système. Le premier repas de prisonnier que je fis bien que n'ayant pas déjeuner le matin ce n'est que du bout des lèvres que je pus l'avaler, je me doutais bien que se ne serait pas un quatre étoiles mais tout de même pas à ce point c'était pratiquement immangeable, il y avait d'énormes yeux sur les pommes de terre et je passe les détails je n'arrivais jamais à finir ma gamelle bien que n'étant pas spécialement difficile, durant mon séjour dans cette "grande maison", je ne suis tout de même pas mort de faim sinon qui vous raconterait cette histoire ? Je me suis dit bien après cet avatard juridico-carcéral que peut-être j'aurais du faire la grève de la faim pour protester contre le fait que l'on m'ailles mis en prison peut-être aurais-je été entendu j'avais quatorze ans et je me retrouvais en taule, cette fois je savais ce que voulais dire la taule, cela était pour moi tout bonnement inadmissible là je crois que j'ai raté quelque chose. Dommage que je n'eu pas cette présence d'esprit. Une semaine, je restais une semaine en prison c'est court une semaine dans la vie d'un homme, mais une semaine en prison c'est autre chose, toujours les même rythmes lever, déjeuner, toilette, cellule, promenade, cellule, les cent pas etc... et toujours les idées qui tournent dans la tête, toujours les même, les même idées les même pensées tournées dans tout les sens. Le palais de justice que je vois quant je monte sur le tabouret, mais qu'est ce qu'ils font pourquoi je suis encore là, je n'ose pas crier mais dans ma tête je hurle hé ! vous là bas vous m'avez oubliés chaque jour succédant à chaque jour,le plus désespérant c'est le samedi et le dimanche où je sais que personne ne s'occupe de moi, des jours prenant comme par un malin plaisir tout leurs temps pour égrener leur vingt quatre heures.