Pas gai, pas gay. Les gendarmes c'est de ma faute.
A l'école de Fromont, j'ai le souvenir de m'y être ennuyé, l'institutrice était trop occupée par les grands, les petites classes passaient an second plan. Toutefois Jacky et moi devons à l'institutrice et sans nul doute à la mère de mon camarade une fière chandelle, un soir en quittant la classe deux gendarmes nous attendaient à la sortie. Tout le monde était intrigué par la présence de ces messieurs y compris nous même, que ce passait-il, il ne se passait jamais rien à Fromont, cela aiguisait la curiosité de chacun. Les gendarmes se dirigèrent vers l'institutrice et lui demandèrent à nous parler selon toutes vraisemblance avant qu'elle ne disperse le rang, l'institutrice dit allez y les enfants aussi tôt elle ajouta Taddy, Jacky, restez ici, ces messieurs veulent vous voir. Ils nous emmenèrent dans les locaux de la mairie, Jacky dans une pièce et moi dans une autre. Les gendarmes nous posèrent sans doute les même questions et même davantage que la mère de mon camarade de classe chez qui j'étais allé jouer quelques semaines plus tôt. Je dis au gendarme qui me questionnait tout ce que je pouvais dire, j'avais tout de même la crainte que le père apprenne mot pour mot ce que j'étais en train de révéler. Malgré tout, j'y prenais un certain plaisir c'était pour moi une sorte de vengeance, j'avais compris que tout pouvait basculer, comment ? ça je ne le savais pas encore, mais j'étais certain qu'il allait se passer quelque chose . Je ne saisissais pas bien quelle pourrait être la finalité de cette histoire, mais je vidais mon sac. Plusieurs fois devant certaines de mes révélations qui devaient lui paraître incroyable, le gendarme alla voir son collègue dans la pièce d'à coté pour vérifier si mes dires concordaient avec ceux de Jacky. Après confrontation de nos récits, ils durent se résoudre à admettre que malgré l'étrangeté de nos affirmations, nous disions la vérité. Les gendarmes nous permirent enfin de rentrer à la maison, la nuit était déjà tombée, les gendarmes se proposèrent de nous ramener chez nous, nous déclinions vigoureusement leur offre, nous ne voulions pas amener les gendarmes chez le père. Nous avions peur de ce qui allait se passer une fois rentrés, en cours de route Jacky me dit tout cela est de ta faute, si tu n'avait pas parlé chez ton copain ça ne serait pas arrivé, j'avais peur de la réaction familiale et Jacky ne me comprenait pas, il devait penser c'est encore moi qui vait subir je me sentais tres seul, mon unique soutien me lache.