Pas gai, pas gay. Les Lavin

Publié le par Taddy

Malgrés tout je fus pris  par une appréhension, qu'allait-on faire de moi où allait on me mettre,  je me voyais dans un foyer comme Jacky  avec des garçons de mon genre. Je suis parti de chez les Morel en  mille  neuf cent soixante huit en septembre, je  suis resté  presque  jour pour jour huit ans,  en somme j'avais fait ma révolution quatre mois après les autres. Je dois aux Morel beaucoup de choses heureusement tout n'a pas  été  négatif,  aujourd'hui par exemple  je  leur suis reconnaissant de m'avoir obligé à  avoir une culture religieuse, il est des moment dans la vie où l'on en à besoin, où "j'en ai besoin", cela  je m'en rendit compte beaucoup plus tard j'aurais  l'occasion d'y revenir plus après,  j'appris aussi à être tenace pour obtenir ce  que je voulais, n'avais-je pas attendu huit ans pour  pouvoir  enfin me sortir de cette famille vieillissante. Comme me l'avait annoncée la mère Morel, l'assistante  sociale  vint  me  voir,  je  ne la connaissais  pas,  c'était  un  tout  petit  bout  de  femme  pas spécialement méchante mais comme elle  était représentait le juge des enfants, elle  me faisait  un peu peur.  J'avais surtout peur qu'elle me remette en prison l'èpreuve avait été dure. Très attentivement elle écouta la mère Morel qui lui débita son chapelet. J'écoutais sans rien dire me contentant  d'acquiescer  d'un  signe  de  la   tête  lorsque l'assistante  se  tournait  vers  moi pour  avoir  mon  avis, les preuves étant irréfutables,  je ne pouvais me défendre  par des mensonges. Il fut convenu que l'assistante se mettait  en quête d'une solution pour moi et que dès que possible elle viendrait me chercher. Durant les quelques jours que dura cette attente, nos conversations furent des plus réduites déjà avant le dialogue ne passait pas souvent cette fois,  il  ne passait plus du  tout. Le jour J arriva, l'assistante sociale vint me chercher,  une fois dans la voiture elle m'annonça que j'allais être placé  dans une famille à  Vaux à coté  de  M....., et  que je serais interne pour finir mon  apprentissage  de  peintre  en bâtiment.  J'étais effondré par  les révélations de l'assistante tout mes rêves s'effondraient.  Ainsi je partais de chez les Morel, j'avais tout fait  pour  pouvoir partir  et  voilà  que cela  recommencait, on me plaçait dans une famille,  avant même  d'avoir vu ces gens, ma décision  était prise,  je continuerais à  faire des conneries, je n'aurais besoin de forcer mon naturel pour ne pas rester chez ces gens là mais pourquoi je ne parlais pas,  mais pourquoi je ne disais pas ce que je voulais, mais pourquoi, mais pourquoi, j'aurais bien voulu vous y voir. Vous lecteur je vous interpelle, vous auriez fait quoi ? ? ? Arrivé sur place, je fus présenté  à ces gens là qui ne m'inspirais  pas grand-chose, de  toute façon c'était râpé  d'avance puisque je  les avaient rejetés  même avant de  les avoir vus. Ces gens  s'appelaient Lavin,  ils  avaient un fils adoptif enfin qu'ils prétendaient comme tel Lionel, deux enfants à eux Daniel et Patricia et deux enfants comme moi de  l'assistance publique  les frères  Nicholas, avec moi cela  faisait une famille de  huit  personnes,  moi qui avait  été   habitué  à  vivre quasiment tout seul cela faisait un changement de taille.  Quant je défis ma valise, je aperçu que la Mère Morel était loin de m'avoir donnée toutes mes affaires je fus contrarié, je savais avoir beaucoup plus d'habits.  Le soir arriva, tout le monde rentra  de ses occupations, je pus voir la famille au grand complet je me rendit compte comment tournait ce petit monde.  Les enfants Lavin avaient tout les droits,  le fils adoptif avait  surtout le droit de  payer sa pension  avec son salaire là je rentrait dans un autre monde,  les frères Nicholas étaient les souffre douleur de tout le monde et moi j'apprenais à connaître ces gens,  décidé à ruer dans  les brancards si  l'on me  traitait comme les  frères Nicholas les pauvres.

Publié dans Gay - Lesbien

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