Pas gai, pas gay. Le problème du pipi au lit
Le pipi au lit fut pour moi un véritable problème, il fallait bien laver et mettre les draps à sécher le dimanche y compris, le père partant regarder la télévision chez la "mère Berthod" me disait que le bonhomme allait certainement venir vu qu'il y avait mes draps en train de sécher dehors et que certainement il les verrait. Immanquablement le bonhomme venait nous terroriser, bien que nous sachions maintenant à qui nous avions à faire. La peur s'emparait de nous malgré tout et nous nouait les tripes. Comment en aurait il été autrement nous avions respectivement six et huit ans. Nous n'avions pas de jouets, nous trouvâmes pourtant le moyen de nous occuper, nos jeux n'étaient pas d'une haute portée spirituelle mais nous nous occupions. Nous avions récupéré des boîtes de lait en poudre vides, dans la cour nous nous amusions avec du minuscule gravier par exemple trier les différentes couleurs de cailloux que nous mettions dans ces boîtes. Nous ne faisions pas grand mal et pourtant un jour sournoisement nos boîtes disparurent.
J'eu droit dans un autre registre aux douches froides pourtant les colères que j'exprimais chez la grand-mère m'étaient passées de toute façon je compris rapidement que chez le père, je n'avais aucun bénéfice à tirer de ce genre de comportement. Ces douches froides je les recevais principalement pour me punir et me laver de mon pipi au lit, c'était la tante qui se chargeait de me les donner, elle faisait exprès de me faire déshabiller dans la chambre et promener nu dans la maison, invariablement Martine se moquait de moi en pointant du doigt mon zizi et à l'adjectif " pisseux".